Babelmed | 08/09/2003
La sixième édition du Festival méditerranéen de danse contemporaine DANSEM (Dansons Ensemble) de Marseille.
Le Festival méditerranéen de danse contemporaine DANSEM (Dansons Ensemble) de Marseille, à sa sixième édition, est produit par L’Officina (Atelier Marseillais de Production), une association culturelle pour la la danse contemporaine, fondée en 1996 par un jeune italien, Cristiano Carpanini.
Esther Welger Barboza s’occupe des communications. Elle est parisienne et habite Marseille depuis quatre ans. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à Ajaccio pour travailler au Projet Archipelagos avec différents partenaires méditerranéens. Quelques jours plus tard nous nous sommes revus dans un café du Vieux Port. “J’aime Marseille. C’est une super endroit où habiter. J’adore l’esprit de Marseille. J’aime aussi la mentalité et le rythme, la vie n’est pas ici une course contre le temps comme à Paris. J’aime la présence de la mer, êtes-vous allé vous baigner?”
L’Officina a démarré comme agence pour les compagnies de danse, et en 1998 elle a lancé DANSEM. “Cristiano voulait faire connaître certaines compagnies de danse qui méritaient plus du public que ce qu’elles arrivaient à obtenir en travaillant seules. DANSEM est un festival marseillais pas comme les autres. Nous voulons créer un réseau des compagnies de danse et des artistes, pour leur donner l’occasion de se rencontrer, de permettre à des jeunes artistes et aux nouvelles idées d’émerger. Nous voulons aussi donner au public l’opportunité d’avoir un point de vue différent sur la danse contemporaine, de découvrir différents parcours créatifs, d’avoir de nouvelles expériences avec la danse, de développer un regard nouveau afin d’ouvrir le code de la danse contemporaine.”
Esther m’a parlé du besoin d’aller au-delà des perceptions nord-européennes sur la danse contemporaine, c’est pourquoi DANSEM est particulièrement intéressé aux projets de danse dans le Bassin Méditerranéen. Mais le Festival est également un projet en cours, ou plutôt un travail progressif: “En 2002, par exemple, nous avons fait venir une chorégraphe égyptienne, Karima Mansour. A DANSEM elle a rencontré Ahmed Campaore, un musicien marseillais d’origine égyptienne, et ils travaillent très bien ensemble. DANSEM met à leur disposition les locaux, et leur donne l’opportunité de travailler, dans une atmosphère adéquate.” Cristiano Carpanini m’a avoué, le jour suivant: “Nous ne sommes pas intéressés à acheter des productions pour les montrer dans le cadre de notre festival. Nous sommes une petite structure fragile qui survit en créant des liens; ce qui est aussi notre force.”
Nous avons alors parlé de l’édition 2003 de DANSEM prévue pour les week-ends du 20 septembre au 11 octobre, à Marseille bien sûr. La version finale du programme n’a pas encore été publiée, mais Esther m’a cité plusieurs projets intéressants. “Cette année nous aurons une performance d’une danseuse française avec un danseur égyptien, nous aurons également des spectacles venant de Girona (Barcelone) et d’Italie.” (http://www.dansem.org/) “Nous inviterons un jeune chorégraphe d’Algérie, Slimane Habes; et un danseur algérien, Nacera, qui habite en France, travaillera en équipe avec un groupe de jeunes danseurs algériens, Belaza.” Rappelons que 2003, en France, c’est l’Année de l’Algérie.
A part les spectacles, le programme de DANSEM 2003 comprend également un séminaire d’une semaine, avec un spectacle final pour le public, qui comprend sept danseurs de la Méditerranée et trois de Marseille. Le séminaire sera présidé par Lluis Ayet de Barcelone qui habite Montpellier. Adrian Grima